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Legend of Zelda fanfic chapter 17

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Nalia3's avatar
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note :

(r) : pensées de Reina
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La pluie martelait les carreaux, ruisselant sur le verre et atterrissant au sol, sur les trottoirs délavés. A croire que l'automne si doux et ensoleillé, voulait hurler mon désespoir et mon chagrin à la face du monde. Je regardais en silence ce triste spectacle, appréhendant les dernières secondes que nous partagions ensemble avant le grand départ. Il n'y avait plus rien à faire, c'était prévu dès le début, depuis son arrivée dans mon monde…. Vous deviez l'arrêter, l'enfermer à nouveaux et repartir sans rien demander…. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu, Link est mort, les médaillons que ce monstre avait dérobés nous ont éveillés, Lucas s'est révélé être le nouvel élu des Déesses et le sceau sacré n'a finalement pas été utilisé, inutile puisque Ganondorf est mort, son corps devenu poussière…. Sans oublié nos sentiments l'un pour l'autre… Mais cela n'a pas empêché ton départ…. Hyrule t'attendait, ton devoir de gardien aussi…. Moi, je devais reprendre les cours, retrouver ma classe, les questions qui fuseraient et la routine qui s'installerai à nouveau, tout cela sans toi….

Le groupe a vite été mis au courant, se donnant rendez-vous à la lisière de la forêt avant le début des cours, pour me soutenir. Cette agitation soudaine due à Eden, ma douce voisine au fort caractère, tantôt enfantin, tantôt très adulte. C'est un mélange de ces deux facettes qui me faisait face, dans ces yeux brillant des larmes que je ne versais plus, son regard assombri par la détresse qu'elle pouvait lire en moi. Yuki s'attira même tes foudres en me serrant dans ses bras, (r)"malgré tout, tu es jaloux de mon petit Prince de l'Eau ?" Je lui ai souris faussement, avant de me réfugier une dernière fois dans tes bras, pendant que nous avancions lentement vers le petit bosquet et sa barrière en bois, ma pierre luisant faiblement dans ta main.
Je n'ai pas seulement perdu un ami, un compagnon, mon âme sœur, j'ai aussi dire adieu au seul souvenir de ma mère, son seul et dernier cadeau…. Tous se s'étaient indignés, toi le premier, mais si cela permettait d'éloigner un éventuel danger venu d'un autre monde…. Ce sacrifice était nécessaire…..

Ils étaient tous là, Rauru, dans son éternelle tunique brune et blanche, le crâne dégarni ; Saria, la petite Kokiri, toute vêtue de vert ; Darunia, Chef des Gorons, ses cheveux blancs dispersés en piques autour de sa tête à la peau rocailleuse ; Ruto, la Princesse Zora aux doigts et pieds palmés ; Nabooru, la Gérudo, sa longue chevelure rouge feu parfaitement coiffée, sa tenue légère parsemée de bijoux et Impa, son regard ardent braqué sur nous, ses bras croisés par-dessus sa tunique Sheikah. Un silence pesant, s'est installé, brisé quelques minutes plus tard par le bruit de tes pas dans l'herbe détrempée. Quelques flaques s'étaient formées ci et là, me permettant de voir la scène sans lever ma tête. Je ne pouvais pas te voir partir, je ne le voulais pas. C'était au dessus de mes forces. Si je l'avais fait, j'aurais utilisé mes pouvoirs pour tout faire disparaître, nous enfermant tous les deux dans les ténèbres, m'épuisant à empêcher les autres de t'emmener loin de moi…. Si je l'avais fait, tu aurais pu voir ma souffrance, ce déchirement que tu ressentais et qui aurai été amplifié jusqu'à risquer de te tuer…. Nos médaillons apparurent devant chacun d'entre nous, brillèrent rapidement avant de s'élever dans les airs et de rejoindre le Sage à qui ils appartenaient. Les yeux fermés, je sentais le bras d'Eden autour de mes épaules, la main de Yuki étroitement serrée dans la mienne, j'entendais les marmonnement de Lucas juste à côté, la consternation des autres…. Tout était fini…..

(eden) - ….Reina….
(yukito) - Ca va aller, on va veiller sur elle.
(lucas) - ….Tâche de tenir ta promesse !
(sheik) - ……..

Sous cette même pluie battante, nous sommes arrivés à l'école, avançant comme des automates sous le regard intrigués et vif des autres élèves. Eden, Lucas et Yuki se sont relayés pendant toute la journée, m'assurant que tu t'étais retourné, hésitant à partir, avant de finalement suivre le même chemin que les autres, rejoignant Impa qui attendait derrière la barrière ouverte, qu'elle à refermé derrière vous…..

Chaque nuit l'Ocarina des Fées que tu m'as confié résonnait, diffusant les douces notes de notre berceuse. Chaque fois je l'ai serré contre moi, tentant d'imaginer le paysage qui t'entourais avant de me laisser transporter par l'air que tu me jouais, souvent mélancolique, parfois chargé de chagrin, parfois m'arrachant un sourire malgré les larmes. Ce lien était tout ce que j'avais, rien d'autre, seule preuve que tu étais encore en vie….. Comme j'aurais voulu voir ces contrées verdoyantes, ces endroits magiques, tes cachettes…. Cette terre d'Hyrule qui est ma patrie de naissance, celle à laquelle j'appartiens mais celle aussi qui ne me verra sans doute jamais…..

L'automne a laissé sa place à l'hiver, avec sa neige si blanche. Ce manteau immaculé faisant resurgir les souvenirs de notre séjour à la montagne, cette nuit sur la terrasse, le ton froid et agressif que tu avais eu envers Aramis….. Cette jalousie soudaine qui s'est emparée de ton cœur lorsqu'il m'a agrippé le bras, cet autre moment, ou ce froussard avait feint quelques excuses pour s'être enfui lâchement lorsque nous étions allés voir l'Hermite, s'approchant de moi avec son air mielleux…. Amaël et Yuki n'ont eu pour idée à ce moment là que de déclancher une bataille de boule de neige géante pour me sortir de mes pensées. Impa avait raison, ils sont comme une famille pour moi, me retrouvée loin d'eux aurait sans doute été insupportable, mais de l'autre côté c'est de ta présence que je suis privée….. J'ai quand même pu prendre part à cette bagarre d'hivers, usant de mes pouvoirs contre Eden et sa télékinésie, Yuki avait facile, contrôlant l'eau, à créer des boules de neiges selon ses envies, Elena était la plus touchée, pas volontairement bien sur, elle avait juste le don de se mettre dans nos trajectoires….. Cela s'est terminé chez moi, avec une tournée de chocolat chaud et de couvertures épaisses.
Le printemps marquant la fin des cours, le passage en dernière année…. Avec ces recherches d'avenir, projets pour notre futur…. J'ai mis le mien entre parenthèses, attendant ton retour le cœur lourd. Observant les couples se former autour de moi, cachant tant bien que mal les pincements aux cœurs que cela m'a fait…. Lucas et Eden me l'ont caché un bon moment avant de venir me l'avouer, mon cher ami d'enfance le premier. Son attirance pour moi ayant laissé place à un fort sentiment d'amitié, de fraternité tandis qu'il avait commencé à ressentir quelque chose pour la jeune demoiselle éprise de photographie et au style peu commun. Il l'avait trouvé belle, attirante mais en même temps si étrange, "avec son fort caractère et son côté enfantin, ces yeux qui s'illuminent quand elle lit un livre intéressant ou quand elle voit quelque chose de mignon". Une longue discussion s'en est suivie, comme nous n'en avions plus eu depuis longtemps et dans laquelle il s'est confié à moi. J'avais vraiment perdu mon temps à tenter de maintenir mon masque d'indifférence, j'avais raté les premiers signes, les regards timides qu'ils s'étaient jetés après être revenu pivoine de la salle des profs. Je n'avais pas non plus vu les petits gestes, regards plus intenses, les remarques et petites discussions qui avaient suivi…. Pas avant le festival…. Ils allaient plutôt bien ensemble, même si quelques disputes éclataient parfois, pas méchantes, de petites querelles d'amoureux, ma voisine soucieuse des mots qu'elle utilisait et de ses connaissances, mon ami peu attentifs à ses fautes de langue, ou encore un plat mal cuisiné mais couronné de succès, et encore bien d'autres anecdotes.

Ils ont tellement accaparé mon esprit que je n'ai pas vu l'été pointé le bout de son nez, ni même les vacances au bord de la plage, avec Yuki. Je m'étais même amusée à penser à toi, caché dans l'ombre, nous observant nager, jouer, poser pour Eden, avec ton regard jaloux. C'est aussi à ce moment là que j'ai retrouvé d'anciennes photos, celle qu'elle avait prise quand tu étais encore avec nous, lors de l'éveil de mon petit Prince…. Ces photos prises en cachette ou sur le vif ; moi adossée à un tronc d'arbre, toi, cachés parmi les branches de ce même arbre, nos regards plongé l'un dans l'autre ; lorsque je marchais sur les rochers glissants du lagon, ceux près de la cascade, tu m'avais rattrapé et serré contre toi ; toi et moi, tranquillement assis derrière la cascade, profitant du calme éphémère, moi qui croyait qu'elle était très occupée à photographier Lucas….. ou encore une autre où j'avais rattrapé Yuki, il était tombé dans mes bras, dans l'eau, tu lui lançais un regard si furieux, empli de jalousie si touchante…. Suite à cette découverte, bouleversée, j'étais allée me réfugiée derrière la dite cascade, me remémorant l'endroit où tu t'étais assis…. J'en ai pleuré, seule avec ma peine, avant que finalement ils viennent me chercher, m'aidant à me changer les idées avec une soirée pyjama qui s'est finie en défilé des plus hilarants, sous le feu de l'appareil d'Eden qui semblait avoir une batterie inépuisable….

Les vacances se sont vite terminées, me ramenant à la dure attente d'un signe de ta part…. Cela va bientôt faire un an, jour pour jour, et bientôt deux semaines que l'ocarina reste silencieux. Depuis cet étrange son, encore inconnu à mes oreilles, il est resté muet, même lorsque j'ai joué notre berceuse…. Est-tu blessé ? Ou pire ? Que signifiait se chant étrange, cet air solennel, temporel presque, empli de légende, ramenant sans cesse l'image de deux portes ouvertes sur une petite salle contenant l'Epée de Légende….. Impa a-t-elle découvert que la Princesse t'avais confié l'Ocarina du Temps ? Est-ce une façon de me signaler qu'il t'est arrivé quelque chose ? Je ne peux chasser cette impression de mon esprit, depuis deux semaines je dors mal, je fais des cauchemars atroces…. Si horrible que j'en viens à maudire ce monstre de s'être immiscé dans mon monde, chamboulant ma vie en te mettant sur mon chemin, regrettant presque le temps maussade où je n'avais que mon cœur meurtri par la mort de mon père…. Cette époque où je pensais encore être de ce monde-ci…..

Je me suis isolée sur le toit une fois de plus, plus rien n'a de goût, tout est devenu fade sans toi …. Je t'attends toujours, cela fait un an, jour pour jour, aujourd'hui, tu m'avais promis….. "Pas plus d'un an. Je ferais mon possible pour raccourcir ce délai…." J'entends encore ta voix, je revois cette dernière journée que nous avons passée ensemble avant d'être séparés alors que je m'avance vers la balustrade. En bas, quelques élèves jouent au basket, d'autres profitent du soleil ardent. J'ai perdu l'envie de vivre, je ne me reconnais plus….. Mon corps agit tout seul, passant au dessus de la barrière, laissant le vent s'engouffrer dans mes cheveux alors que les dalles de pierres sous mes pieds se font de plus en plus petites….
Mes larmes me brûlent et je ferme les yeux pour ne pas les laisser passer, après tout j'ai promis d'être forte, promis d'attendre….
Mais je suis à bout, j'ai assez attendu ! Je n'en peux plus, si tu n'arrives pas maintenant……..

Il me semble entendre ta voix lorsque le sol disparaît sous mes pieds, me suppliant de ne pas sauter mais je ne t'entends pas, je me sens voler, toute ma douleur s'évapore……
 
Voici ma fanfiction, celle qui m'a prit tant de temps (trois ans d'écriture mais bien plus quand on se rend compte que l'idée de base date de pas mal d'année)

Aussi disponible sur www.fanfiction.net

Enfin elle est terminée depuis un bout de temps maintenant mais j'ai fait deux premières corrections moi même avant de la poster (il y a certainement encore des fautes mais j'ai trois personnes pour terminer de me corriger et m'aider à trouver le titre qui peine à sortir de mon esprit, si vous avez une idée n'hésitez pas).

Une version Kinetic Novel sera disponible bientôt (j’espère), en anglais mais aussi en français.

Voila bonne lecture.
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